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Le petit journal de Saint-Félix
23 février 2009

Dossier cinéma : La naissance du cinéma

La Saint-Félix ayant eut pour théme cette année : "Le cinéma", voici le début d'un petit dossier.

LA NAISSANCE DU CINEMA

Le cinéma est né de la rencontre d'innovations dans le domaine du support photographique et dans celui de la synthèse du mouvement utilisant la persistance rétinienne.

Ces recherches sont effectuées dans un but purement scientifique : s'il était question de recomposition du mouvement, il n'était pas encore question de projection. Ainsi, en 1876, Eadweard James Muybridge met au point une expérience : il dispose 12 puis 24 appareils photo le long d’un hippodrome, déclenchés par le passage du cheval. Il obtint ainsi une décomposition du mouvement en plusieurs photographies et conçoit le zoopraxiscope, lui permettant de recomposer le mouvement.

Puis, en 1891, Edison crée le kinétographe, première caméra de prise de vue. Les films tournés n'étaient pas projetés mais regardés à travers une visionneuse baptisé Kinétoscope. La date de l'invention d'Edison ne peut pas être considérée comme date de naissance du cinéma car le Kinétoscope ne permet pas de projeter le film . Edison ne s'intéresse d'ailleurs pas à la projection, jugeant que cela tuerait rapidement l'intérêt du public pour l'invention.

On date la naissance du cinéma à la première projection publique donnée par les Frères Lumière à la Ciotat le 21 septembre 1895 puis au Salon indien du Grand café de Paris le 28 décembre 1895. Elle a cependant été précédée de plusieurs répétitions. C'est en effet le 22 mars 1894 dans les locaux de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale à Paris, qu'a lieu la première représentation de ce qui devait être le premier film des deux inventeurs : La Sortie de l'usine Lumière à Lyon. Suivent des représentations à Lyon, à Bruxelles, à La Ciotat avec au fur et à mesure, de nouveaux films tournés pour l'occasion (Le Repas de bébé, Les Forgerons, Le Débarquement du congrès de photographie à Lyon…). Les frères Lumière déposent le brevet de leur cinématographe le 13 février 1895.

À la différence d'autres appareils de projection, le cinématographe Lumière, à la fois caméra, tireuse et visionneuse, supplante les autres procédés de reproduction du mouvement utilisés jusqu'alors. Il est plus léger, plus commode que les autres systèmes. La qualité des prises de vues est aussi meilleure que celles du kinétographe - moins précises et plus spectrales. Son originalité est de comporter un mécanisme d’entraînement qui permet une plus grande fluidité de l’image animée et une projection élargie.

La première séance du Grand Café, publique et payante, est enfin celle dont le retentissement est le plus important. Ce 28 décembre, alors que la salle est peuplée d'une trentaine de personnes, l'engouement qui naît fait date et le bouche à oreille aidant, le Salon indien ne devait par la suite plus désemplir. Aussitôt la représentation achevée, les offres d'achat pleuvent sur les inventeurs. Le gérant du Musée Grévin, celui des Folies Bergères et Georges Méliès qui y assistent, surenchérissent pour s'accaparer l'appareil. En vain puisque Auguste Lumière refuse de le leur vendre.

En effet, les frères Lumière conservent pour eux l’exploitation de leur invention. De fait, dans plusieurs pays, d’autres inventeurs mettent rapidement au point des appareils équivalents et le cinématographe doit subir leur concurrence.

Le 23 avril 1896, réalisant que la projection publique allait prendre le pas sur son kinétoscope, Thomas Edison acquiert le brevet du phantascope mis au point par Charles Francis Jenkins et Thomas Armat et le rebaptise « vitascope ».

Au Royaume-Uni, Robert William Paul exploite déjà un plagiat du kinétoscope ; il commercialise bientôt un appareil de projection sous le nom d’« animatograph » ou « theatrogoraph ». En Allemagne, c'est Max von Skladanovsky qui passe pour l'inventeur du cinéma avec son bioscope dont il fera une démonstration publique le 1er novembre 1895, avant celle du salon indien mais la machine plus lourde et moins pratique que le cinématographe ne soutient pas la concurrence.

Si les Frères Lumière ont inventé le cinématographe, Méliès a mis au monde l'art cinématographique. Il utilise les trucs et astuces en usage dans le monde des illusionnistes et les adapte pour le cinéma. Il signe ainsi en 1902 le premier film de Science-fiction, le Voyage dans la Lune. Méliès réalise plus de 500 courts métrages, souvent peints à la main, entre 1896 et 1913. Outre Méliès, les autres grands noms du cinéma muet sont le burlesque Max Linder qui sera plus tard la source d'inspiration de Charles Chaplin, et Louis Feuillade réalisateur des premiers sérials de la Gaumont : Fantômas et les Vampires avec Musidora.

Les films qui sont produits jusqu'en 1927 sont dépourvus de son. Pourtant, le phonographe existe depuis 1877. Son inventeur, Thomas Edison, songe dès 1894 à coupler son kinétoscope d'un cylindre phonographique, et commercialise le kinétophone.

Ses travaux inspirent par la suite le français Auguste Baron qui fait breveter en 1896, un système permettant d'enregistrer isolément le son et l'image et leur synchronisation lors de la projection. La sonorisation des films est un terrain foisonnant de recherches tout au long du début du XXe siècle. Le public assiste d'ailleurs à plusieurs démonstrations de films sonorisés mais les investissements requis pour poursuivre les recherches font souvent défaut. L'équipement lourd impose des contraintes matérielles que la production préfère éluder, et la qualité n'est pas souvent au rendez-vous. Pour pallier l'absence de la parole, la projection est souvent accompagnée par de musiciens, voire par des bruiteurs venus du théâtre. Jusqu'à l'apparition des intertitres les exploitants auront aussi recours à des conférenciers en guise de narrateur.

On met en place à Paris plusieurs salles sonorisées dès 1912, le Gaumont Palace au premier chef. Les compagnies sont toutefois hostiles à cette évolution et parviennent les premières années à bloquer toute évolution en ce sens. L'enjeu linguistique était déterminant car la France, désormais grignotée par les productions américaines et danoises, ne pouvait pas se permettre le luxe de se contenter du seul marché francophone.
L'arrivée du cinéma parlant est un tremblement de terre. En 1929, 20 salles sonorisées sont recensées en France; elles passent à 1 000 en 1931 et 4 250 en 1937.
Une belle génération de réalisateurs et une foule d'acteurs talentueux venant le plus souvent du théâtre, permettent la production de plusieurs chefs-d'œuvre. Le public suit : 150 millions de spectateurs en 1929, 234 en 1931 puis 453 en 1938, la progression est belle.
La période révèle les premières vedettes du cinéma parlant. Citons ici Arletty, Fernandel, Jean Gabin, Raimu et Michel Simon du côté des acteurs, Sacha Guitry, Julien Duvivier, Jean Renoir et Marcel Pagnol pour ne citer qu'eux, chez les réalisateurs.

Source : Wikipédia et Musée virtuel

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